Archives pour la catégorie Méthode Billings

Ça chauffe! Ou pas…

Ce mois-ci, je me prends la tête température!  Alors ok, grâce à la méthode Billings je sais déjà quand je suis en période fertile mais ça ne me dit pas si j’ovule vraiment et surtout si c’est de bonne qualité. 

J’ai donc sorti mon thermomètre de derrière les fagots et le fait trôner sur ma table de nuit depuis J1. J’ai aussi téléchargé une appli sur mon portable pour faire ma courbe et j’espère bien qu’elle me montrera que tout va pour le mieux…

En fait c’est Dr PMA qui m’avait conseillé de le faire en octobre, mais comme vous l’avez déjà constaté, il se passe souvent un certain temps entre le moment où l’on me dit de faire quelque chose et celui où je me lance. Alors honnêtement pour l’instant je trouve ça plutôt marrant de me coller le thermo dans la bouche au réveil puis de remplir mon tableau, reste à savoir si ça va se transformer en rire jaune, ou pas, au cours du mois.

Et qui sait, je finirai peut-être par accepter le monitoring de cycle puis la stimulation ovarienne…

Retour en arrière 1/2

5 novembre 2013, veille de notre premier rendez-vous en PMA, je reviendrai plus longuement là-dessus, mais avant tout, un petit retour en arrière s’impose.

Back to… Octobre 2012

Au retour d’un concert, Monsieur Renard et moi décidons, un peu émêchés, qu’il est temps d’assurer la descendance. Ni une, ni deux, nous nous mettons au boulot (!). L’hystérique qui sommeille en moi commence déjà à traîner sur les forums et à se trouver des copinautes en attente du premier verdict. 11 novembre, je craque et fais un test de grossesse… POSITIF!!

Je pleure de joie, appelle Monsieur Renard pour lui annoncer la nouvelle et s’en suit une heureuse soirée, pleine de douceur, de promesses et de fierté (ben oui, tomber enceinte en C1, la classe!).

Passés les premiers examens pour vérifier que tout va bien, nous décidons de l’annoncer à ma Maman et à quelques amis proches, bien que les trois premiers mois fatidiques ne soient pas révolus.

Décembre 2012

Début décembre, je remarque quelques pertes marrons (j’ai oublié de vous dire, ça risque d’être parfois trash!) et cours affolée chez mon médecin puis aux urgences maternité. A l’écho, bébé va bien, on me rassure, je rentre chez moi le coeur léger d’avoir vu et entendu notre futur renardeau.

23 décembre, je me réveille avec la boule au ventre, les pertes sont toujours là et je m’inquiète. Je demande à Monsieur Renard de m’accompagner à nouveau aux urgences maternité et à l’écho, plus de battement de coeur… Tout s’est arrêté peu de temps après la précédente écho. Le monde s’écroule, Monsieur Renard et moi n’y croyons pas… En ravalant mes larmes, j’écoute le médecin m’expliquer que l’aspiration est la meilleure solution et qu’on pourrait m’opérer le 24 décembre (très bonne idée, surtout quand on reçoit toute la famille à la maison). On se décide finalement pour le 26, tout est fini, autant ne pas en plus se gâcher les retrouvailles en famille.

26 décembre, je rentre à la clinique pour l’opération, terrorisée à l’idée d’être sous anesthésie générale. L’équipe médicale fait de son mieux pour me rassurer, vivement que cette journée soit finie. Retour à la maison le soir-même, commence maintenant le travail de deuil de cette grossesse si furtive… Et le début des annonces à ceux que nous avions mis dans la confidence. Noël 2012, un vrai bonheur…

Février 2013

Nous recommençons les essais tout de suite après mon retour de couche fin janvier, sûrs que ça fonctionnera rapidement. En plus, ma méthode de « contraception naturelle », la méthode Billings, m’a appris à repérer la période fertile du cycle, un vrai coup de pouce quand on essaie d’avoir un enfant!

Les mois passent, les déceptions se suivent. A chaque fois, c’est la même histoire, je scrute n’importe quel symptôme, certaine que ça va marcher, et teste compulsivement avant le jour des règles. A chaque fin de cycle, c’est le drame, les larmes, nous n’y arriverons jamais et la détresse s’installe un peu plus…

Sans compter les naissances d’enfants autour de nous, les annonces de grossesse, j’ai beau être contente pour mes amis, ça me fait mal et me rappelle que mon ventre est toujours vide, que je haïs ce corps qui ne sert à rien et que je donnerais tout pour être à nouveau enceinte…

Comme pour mieux surmonter l’épreuve de la fausse couche, je décide d’en parler autour de moi, à mes amies proches ou moins proches, en fonction des circonstances. Je le fais aussi parce que j’ai remarqué qu’il y avait un gros tabou autour des FC, personne n’en parle mais on est pourtant nombreuses à être concernées. J’apprends alors les FC d’amies qui sont à nouveau tombées enceinte, on partage notre ressenti, elles me rassurent. Je me dis aussi que ça permettra à mes amies qui ne sont pas encore en essai BB de savoir que ça peut arriver, que c’est « la nature », comme ça si un jour ça doit leur arriver, elles sauront que moi aussi j’ai vécu ça et qu’on pourra en parler.

Février, Mars, Avril, Mai, rien n’arrive… Je décide d’aller consulter mon gynéco en juin, la suite au prochain épisode!