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Un petit pas pour la renarde

Me voilà à 9 DPO. Au-delà du fait que Monsieur Renard croit dur comme fer que ce cycle est le bon et que son optimisme est contagieux, je savoure une petite victoire. Pour la première fois depuis ma fausse couche (ça en fait des cycles!), mon corps me fout la paix et me gratifie d’une phase post-ovulatoire sans symptômes.

Quel bonheur! Aucune douleur aux seins, moi qui ne pouvait même pas dormir sur le ventre entre 7 et 10 DPO, je pourrais faire un frappage de poitrine avec mon homme! Sans parler des tiraillements dans le bas-ventre, ils sont clairement partis en vacances. J´ai tendance à penser que c’est grâce au traitement à l’huile d’onagre qui fait enfin effet, alors autant vous dire que j’ai envie de faire une déclaration d’amour à Super Ostéo!

Conséquence directe, je vis ce cycle bien plus sereinement, sans avoir à maudire ce corps qui me faisait souffrir et psychoter pour rien. Et ça, comme dirait l’autre avec sa carte bancaire, ça n’a pas de prix.

J’en ai d’ailleurs parlé avec ma sophrologue hier qui a semblé très heureuse pour moi, la voici désormais élevée au rang de Super Sophro! Nous avons aussi évoqué ensemble le fait que j’avais enfin accepté mon histoire et les difficultés rencontrées. Je me suis libérée de toutes mes peurs et des délais que je m’imposais pour tomber enceinte, ce qui selon elle a pu créer des blocages.

J’ai aussi définitivement tourné la page de la fausse couche le 26 décembre (date anniversaire du curetage) et ça m’a libérée d’un poids. Un nouveau cycle commence et je me sens prête à être à nouveau enceinte, sans avoir à comparer avec ma première grossesse ou à vivre avec le fantôme de son échec. Super Sophro a rebondi sur tout ça en constatant que j’avais l’air bien dans mes baskets, plus sereine.

En attendant la claque de mardi prochain, je profite donc de cette tranquillité retrouvée et me dis que si ce cycle n’est pas celui du renardeau, il aura au moins eu le mérite d’être celui de la réconciliation avec mon corps et mon esprit. HOURRA!

Humeurs quotidiennes

Je vous préviens, ça ne va pas être un post très rigolo… J’en suis à la moitié du premier cycle de 2014 et pour la première fois depuis longtemps je suis hyper pessimiste, l’espoir s’est fait la malle. Il semblerait que DNLP ait gagné, du moins dans mon subconscient. Explications: depuis plusieurs nuits, je me réveille à l’aube, en sursaut, avec la désagréable certitude que je ne serai plus jamais enceinte, que Monsieur Renard et moi n’aurons jamais de petit(s) renardeau(x). Super pour commencer la journée non?!

Je me traine du coup une mélancolie persistante depuis plusieurs jours et je n’arrive pas à la combattre… Ces idées noires en entraînant d’autres, je pense de plus à plus à la possibilité d’être atteinte d’endométriose, et ça me fait vraiment peur. J’ai connu des règles très douloureuses étant plus jeune, puis moins maintenant (je suis dérangée quelques heures avant puis le premier jour mais c’est tout) et j’ai toujours eu des troubles digestifs, surtout en début de cycle.

Alors je sais que ça peut très bien ne pas du tout être lié à de l’endométriose, mais je m’interroge quand même… Surtout parce que je me dis que la seule explication à cette longue attente est forcément l’existence d’un problème de fertilité. À ce stade, la seule façon d’être fixée serait de me décider à enfin passer cette satanée hystéro que l’on m’a prescrite fin octobre, mais je n’arrive pas à m’y résoudre.

Me voilà donc le cul entre deux chaises, tiraillée entre la peur de ne jamais y arriver et celle d’apprendre une mauvaise nouvelle. J’espère quand même que le moral va revenir parce que ça devient pesant, pour moi comme pour Monsieur Renard, et que quelque part ça ne sert à rien de m’infliger ça en dehors des merveilleux J1.

Sans parler de la culpabilité de me laisser abattre comme ça quand vous toutes restez fortes envers et contre tout, malgré des protocoles lourds et l’attente, année après année… Alors c’est promis, je vous reviens en pleine forme pour un prochain post plein de pouet pouet et de tsoin tsoin tsoin!

Ostéopathie, épisode 2

Hier, je suis allée voir mon ostéo-naturopathe pour la seconde fois. Comme le dernier cycle a été plus long que les précédents et que ça a été la fête aux symptômes prémenstruels, je lui ai fait part de mes doutes.

Donc selon lui, c’est normal, l’huile d’onagre régule les cycles, elle a donc retardé l’ovulation pour qu’elle soit de meilleure qualité. Concernant les SPM, il pense que c’est la réaction de mon corps au traitement ainsi qu’aux dernières manipulations (souvenez-vous de l’utérus tordu!), mais que tout devrait rentrer dans l’ordre pour ce cycle.

Il est ensuite passé aux manipulations et la bonne nouvelle est que tout est nickel, prêt pour une future nidation… Y’a plus qu’à!

Il m’a enfin dit qu’il avait senti (lui aussi) que mes ovaires étaient limite polykystiques, mais là encore l’huile d’onagre devrait améliorer tout ça. Me voilà donc repartie pour deux mois de traitement avec, il l’espère autant que moi, une grossesse à la clé.

Curieusement, je ne crois plus trop à la possibilité d’une grossesse, tout cela me semble si loin et incertain… Mais en même temps je sais très bien que dès que je serai à nouveau en DPO j’y croirai à fond!

Une chose est sûre, je repousse au maximum le passage à la PMA, trop peur de la médicalisation, des protocoles, toussa toussa… Mais je sais aussi  qu’à l’approche de la trentaine et avec le souhait d’avoir plusieurs enfants, il faudrait qu’on ne tarde pas trop. Bref, j’imagine que Monsieur Renard et moi en reparlerons dans deux mois!

En attendant, je poursuis les projets parallèles et j’ai d’ailleurs commencé à me renseigner sur l’investissement locatif, c’est dingue tous les paramètres à prendre en compte! On est clairement pas sortis de l’auberge (ou de l’agence, de la banque, des calculs de fiscalité… au choix!) Je me remets aussi tout doucement à la photo et au dessin, car je ne vous l’avais pas dit mais quelque part, tout au fond, Madame Renard est une artiste 😉

La photo fait partie de mes passions mais j’ai pris deux ans de retard sur le tri et le traitement de mes clichés, dont ceux du voyage de noces, un scandale! Je me remets donc au travail en espérant pouvoir bientôt commander de jolis tirages et agrandissements.

Et le dessin… J’ai beaucoup dessiné et peint étant petite puis ado, mais une fois rentrée à la fac, j’ai mis tout ça de côté et n’y suis que trop rarement revenue. En ce moment j’ai envie d’un second tatouage, un tatouage qui aurait du sens, j’ai donc cherché l’inspiration sur le net puis sorti mes crayons. J’ai fini par trouver un dessin qui me parle, celui d’un petit renard qui regarde des feuilles s’envoler. Je le trouve poétique et plein d’espoir, je suis sûre que vous comprendrez très bien pourquoi il me touche tant! Reste à savoir si ce sera lui qui viendra s’encrer sur moi, ou pas 🙂

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Dernier round et médecines douces

Comme je le prédisais, l’espoir à fait son grand retour (tout pile à la fin du déluge, habile!). Je ne sais pas si c’est la hâte de voir 2013 se terminer ou les petites voix qui m’ont dit d’y croire jusqu’au bout mais quoiqu’il en soit, j’y crois, et à fond! Ce qui est dingue avec l’espoir c’est qu’il revient, chaque mois, presque intact. Serait-ce l’instinct de survie ou simplement du masochisme? En tout cas c’est lui (et Monsieur Renard, évidemment!) qui me porte à bout de bras depuis un an, malgré les montagnes russes émotionnelles.

Donc cette fois-ci, j’ai croisé tous mes doigts et limite j’ai tricoté une chaussette de Noël à Dame Nature pour qu’elle soit sympa avec moi. Du coup je me suis aussi mise en mode optimal niveau médecines douces, en attendant qu’un jour on se décide avec Monsieur Renard à commencer la PMA.

Petit récap de ce qui me fait du bien:

– la sophrologie qui m’a appris la pensée positive. En gros chaque soir, en m’endormant, je pense à des choses qui me rendent heureuse, je visualise des gens qui m’aiment et tout ce que je pourrais faire pour les rendre heureux. Il paraît que ça aide, rapport aux ondes que notre corps envoie dans l’univers et qui nous reviennent, tout ça tout ça… En tout cas, je m’endors le sourire aux lèvres et c’est déjà ça!

– l’ostéopathie et mon super ostéopathe qui m’a « remis l’utérus droit » et prescrit de l’huile d’onagre en gélules et de l’achillea millefollium en homéopathie. L’utérus tordu, qu’on se le dise, empêcherait la bonne irrigation des tissus et donc la nidation, voire plus tard dans la grossesse l’installation du placenta. Selon lui (l’ostéo hein, pas mon utérus!), ma fausse couche à 2 mois de grossesse pourrait donc être liée à ça (vu que l’analyse du foetus n’a rien trouvé d’autre, pourquoi pas). Sinon, l’huile d’onagre et l’achillea servent à réguler les cycles et surtout à atténuer les symptômes pré-menstruels, si ça marche ça me soulagera vraiment!

– les massages chinois qui fonctionnent par points d’acupuncture, rechargement de l’énergie grâce au cristal de roche et stimulation des méridiens (ne me demandez pas ce que c’est, tout ce que je peux vous dire c’est qu’apparemment il faut frotter fort pour les réactiver ces cons!). Ma masseuse de choc m’assure que ça remet le corps d’aplomb et que ça booste la fécondité, surtout si fait le massage 48h avant l’ovu (autant vous dire que le rendez-vous est pris).

– enfin, et surtout, mon CHAT! Il paraît que la « ronron thérapie » a du bon et comme j’ai la chance d’avoir un chat-pot-de-colle, pourquoi m’en priver?! Aller, photo croquignolette pour vous faire rêver :

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Voilà, avec tout ça, si ça ne marche pas, je ne comprends plus rien! Plus sérieusement, je ne sais pas si toutes ces méthodes auront des effets probants niveau grossesse, mais en tout cas elles me relaxent le corps et l’esprit et me permettent d’aborder plus sereinement ce nouveau cycle, c’est déjà pas mal non?

« Arrête d’y penser… »

« Ça viendra tout seul! »

Étouffement suivi de coup de manchette / balayette imaginaire, je n’en peux plus d’entendre cette phrase à toutes les sauces à chaque fois que je parle de mon parcours. Surtout que la plupart du temps, ces personnes bien pensantes ont déjà des enfants et le plus souvent elles ont du attendre max 5 mois avant d’être enceinte (tellement long c’est vrai…).

Je sais bien que ça part d’un bon sentiment, mais franchement, croient-elles que ça va changer quelque chose à l’attente, à la peur de ne jamais retomber enceinte après une fausse couche idéalement arrivée à Noël? Je suis désolée mais je ne peux pas m’empêcher d’y penser et au mieux, essayer de le faire va me rendre encore plus psychopathe et coupable d’y penser autant et d’y croire comme une dingue à chaque fois.

Le summum a été lors d’un des rendez-vous avec un médecin spécialisé en PMA qui, au moment où je lui expliquais que l’attente était longue et que surmonter la fausse couche était difficile, me répond d’une manière condescendante au possible « on a des psy ici vous savez ». Clairement, j’ai ressenti à quel point il pensait que j’exagérais… Et oui, une fausse couche c’est banal, franchement qui ne s’en remettrait pas? Pas la peine d’en faire tout un foin après tout!

Alors oui, depuis février 2013 je rumine tous les mois, particulièrement à l’attente des règles, et surtout quand mon corps me gratifie de symptômes post-ovulatoires assez costauds (seins douloureux et gonflés, douleurs dans le bas-ventre et j’en passe). Oui, il y a des mois où ça tourne à l’obsession puis au drame. Oui, je revendique mon droit au psychotage, ça fait bien longtemps que j’ai passé le cap de la zénitude. Et non, je pense que ça ne changera rien à l’arrivée ou non d’un Renardeau…

Les mois où le moral va, je n’y pense que 2/3 jours avant les règles, mais malgré tout j’y pense. Heureusement, la sophrologie (magique, j’y consacrerai bientôt un post) m’aide à lâcher prise un minimum, me permet de mettre temporairement mon cerveau en veille. Mais même si l’hystérie s’envole, l’attente et l’espoir restent, chaque mois, indubitablement.

Voilà, dans une grosse semaine je serai à nouveau fixée sur mon sort, et par chance ce cycle-ci je me trouve plutôt relax, pourvu que ça dure!