Le quatrième bébé

Ce billet sonnera comme un adieu, il en sera un en effet mais un adieu joyeux. Je n’ai plus écrit depuis bien longtemps, pas par manque d’envie mais parce que mon histoire n’est plus une histoire de PMA depuis bien longtemps. Par respect pour vos parcours, j’ai donc préféré laisser mon blog faire sa vie et l’ai un peu délaissé. J’ai en revanche lu chacun de vos derniers articles et m’en suis réjouis ou ai partagé votre peine, intensément.

Au fil de vos articles, je me suis dit que finalement, ça ne ferait pas trop de mal de vous donner un peu de mes nouvelles, et puis de clore ce blog proprement. Alors les voici!

Un troisième petit renardeau a rejoint la tanière il y a un peu plus d’un an maintenant. Le premier trimestre a été mouvementé à cause de pertes de sang importantes, suivies de la découverte d’un bel hématome. Ces premiers mois ont été assez compliqués à vivre, la peur de ne pas aller au bout de cette grossesse étant bien réelle. Et puis finalement tout est rentré dans l’ordre et fin septembre dernier, mon dernier petit garçon est né au début de la nuit, dans la piscine installée pour l’occasion dans notre salon. Une naissance magnifique et puissante, en toute intimité.

Depuis, la vie à cinq suit son cours mouvementé. Mais ces expériences de grossesses et naissances ultra physiologiques, mon envie de défendre le respect des femmes et de leur corps, l’accès à une information complète et le respect du choix des parents quant à la naissance de leur enfant, m’ont poussée à une longue remise en question sur mes aspirations profondes et la façon dont je veux me rendre utile pour les femmes et futurs parents.

Cette réflexion a pris plusieurs mois, aidée par le confinement et mon retour de congé maternité décevant… l’évidence est alors apparue, je souhaite devenir doula et haptonome. Ce projet me tient vraiment à coeur et depuis que j’ai commencé à le mettre en place, tout s’aligne, l’évidence se confirme. J’accompagnerai donc les parents dans la découverte de leur enfant par l’affect et le toucher, je les soutiendrai dans leurs projets de naissance quels qu’ils soient, les conseillerai et les informerai pour vivre la grossesse et l’arrivée de leur enfant le plus sereinement possible. Je serai aussi l’épaule pour pleurer, le bras droit qui vient aider pendant l’après, le mois sacré, mais aussi les mains qui massent, réconfortent, la voix qui encourage et soutient pendant la naissance.

Ce chemin je le prends aussi grâce à vous, à vos histoires, à cette si belle solidarité que j’ai connue ici et qui m’a convaincue qu’ensemble nous pouvons faire de belles choses, que l’entraide, le soutien, l’écoute et la bienveillance sont primordiales dans nos parcours de parents, PMA ou pas, bébé dans les bras ou pas.

Mon blog s’arrête donc là où mon nouveau bébé commence. Je garderai le blog actif, pour la postérité (!) et continuerai de vous suivre, même si ce sera souvent en sous-marin. Bien sûr, si vous avez envie de me suivre dans ma nouvelle aventure, je vous enverrai par mail mes nouveaux contenus sur les réseaux sociaux.

Merci à vous toutes pour ces années de partage, pour tout ce que ça m’a appris de vous, de vos parcours. Je vous souhaite tout le bonheur que vous méritez et de traverser les tempêtes de la vie le moins douloureusement possible. Vous êtes des combattantes, des femmes incroyables, n’oubliez jamais cela, quel que soit votre parcours et son issue.

Ce n’est qu’un au revoir 🧡

Né chez lui

Le 23 mars dernier, mon fils est né, le Mini-Renard est arrivé chez nous, accompagné d’une sage-femme et de son papa. Juste nous.

Ce choix de l’accouchement à domicile, nous en avions déjà parlé pour le Renardeau, mais avions finalement décidé d’aller en clinique, par sécurité. Puis quand j’ai appris ma seconde grossesse, le Renard m’a très vite reparlé d’AAD.

S’en est suivi un long cheminement (besoin de me libérer de mes peurs, liées à certains aspects de l’AAD en particulier, mais aussi à mon précédent accouchement), et doucement, avec le temps et grâce à la rencontre d’une incroyable sage-femme, mon choix est devenu clair et définitif, je souhaitais donner naissance à mon deuxième enfant dans la plus stricte intimité, sans aucune médicalisation.

Je précise aussi que j’ai eu la chance d’avoir une grossesse parfaite sur le papier (même si je l’ai trouvé mille fois moins épanouissante que la première), ce qui m’a permis d’aller jusqu’au bout de notre choix.

Le 23 mars donc, à 15h, le travail a commencé spontanément, trois jours avant le terme. Grande découverte pour moi qui avait été déclenchée à J+5! Le temps de rentrer chez moi, les contractions étaient espacées de 5 min. Je me suis directement mise dans un bain et y suis restée presque jusqu’à la fin, l’eau me faisait un bien fou et me permettait de bien gérer les contractions.

A 19h, ma sage-femme arrivait, et à 19h30 je sortais du bain et m’installais dans la salle de bain pour la phase finale, sur ses conseils. Les contractions devenaient difficiles à gérer depuis 19h, mais passé 19h30, c’était vraiment chaud.

Après une demie-heure qui m’a semblé durer une éternité, Mini-Renard est né, à 20h05, dans notre salle de bain.

Tout de suite après, je m’installais avec lui dans notre lit, et à peine une demie-heure plus tard, notre Renardeau venait découvrir son petit frère, des étoiles dans les yeux.

Ce fut une expérience incroyable, d’une force inimaginable. J’ai en plus la chance d’avoir des suites de couches moins compliquées cette fois-ci, même si c’est loin d’être parfait malgré tout. Depuis, nous prenons nos marques dans cette vie à quatre et malgré la fatigue, les choses se passent plutôt bien.

Au-delà d’être un choix personnel, je me suis rendue compte que l’AAD est aussi un choix presque politique et qui a plus que jamais besoin d’être défendu, pour que toutes les femmes puissent avoir le choix d’accoucher chez elles ou à l’hôpital, en fonction de leurs envies (et du déroulement de la grossesse aussi, bien sûr). Rien n’est encore fait, mais j’envisage de m’engager pour cette cause qui me tient à coeur, pour avant tout défendre le choix des femmes et l’envie d’une naissance « respectée ».

Si certain(e)s d’entre vous veulent en savoir plus, je serai très heureuse d’en discuter avec vous!

 

La jolie nouvelle

Vous l’avez compris, je tiens désormais ce blog de façon tout à fait sporadique, surtout pour donner des petites nouvelles à vous tous que j’ai suivi et suis toujours, et qui me suivez…

Vu le titre, vous vous doutez que les nouvelles sont bonnes… non je n’ai toujours pas trouvé de nouveau boulot, mais j’ai mis le pied dans une petite boîte très cool qui me permet aussi de faire mes armes pour mon projet de création de boîte. Ce n’est pas payé et pour l’instant c’est très temporaire, mais je suis contente de sortir enfin de chez moi et de me rendre utile!!

L’autre nouvelle, c’est celle d’une belle histoire qui a commencé depuis trois mois déjà… un petit frère ou une petite soeur pour le Renardeau est en route!! Les débuts ont été éreintants : énorme fatigue, état nauséeux constant… mais on ne va pas se plaindre, autrement tout va bien!

Nous aurons donc attendu six tout petits mois pour ce deuxième bébé, et nous mesurons notre chance!

Mais malgré tout je me pose beaucoup de questions liées à son arrivée prochaine, sur ma peur d’un nouvel accouchement, sur notre capacité à gérer deux enfants, toussa toussa. Bon, la vie est bien faite, j’ai encore six mois pour trouver des réponses.

Côté suivi de grossesse, j’ai choisi de tout faire, à l’exception des échos, avec une sage femme libérale spécialisée dans l’accouchement à domicile. Cette option me tente, même si ma décision n’est pas encore prise, mais je sais qu’à minima j’ai une sage-femme dont la conception de la grossesse et de la naissance se rapproche le plus de la mienne et de celle du Renard. Et encore une fois, il me reste six mois pour décider de tout ça.

Pour le reste, on verra!

 

 

18

Hier mon bébé a eu 18 mois et je dois dire que depuis quelques semaines on se régale. Il devient hyper interactif, nous imite tout le temps et commence à parler une langue que seul lui comprend, bref, un vrai bonheur! Bien sûr, et comme le dit si bien Titounett, le revers de la médaille est le (fort) caractère qui se forge, la défiance, le non à tout bout de champ, mais malgré tout, qu’est-ce qu’on rigole!!

Le Renardeau a par exemple décidé de faire de la trottinette comme un grand depuis la semaine dernière, et sur ce coup je dois avouer qu’il nous a bien bluffé. Il a désormais une passion pour les roues, n’importe quelles roues mais surtout celles des voitures qu’il caresse amoureusement dans la rue, à mon grand désespoir vu que :

1- c’est bien dégueu

2- j’aimerais éviter que mon fils devienne un fan de grosses voitures voire pire, de tunning!!!

Il commence aussi à aller un peu sur le pot, de temps en temps, quand l’envie lui prend. On ne force rien, c’est à lui de décider et c’est très bien comme ça.

18, c’est aussi le nombre de semaines (a peu près) depuis le début de nos essais bébé et de mes recherches de boulot, et d’un point de vue comme d’un autre, RAS.

Je commence à m’impatienter niveau boulot, marre que les gens m’appellent parce qu’ils trouvent dingue qu’une personne qu’ils estiment être « surdiplômée »postule pour un job pas prise de tête, marre de sentir dès le début de la conversation qu’ils appellent par curiosité et pas pour m’embaucher…

Et niveau essais bébé, je commence à flipper un tout petit peu. Le mois dernier à été un peu dingo, j’ai eu TOUS les symptômes que j’avais eu pour le Renardeau, et la chute a été dure quand J1 a débarqué. Explication de ma gygy : kyste fonctionnel. Mais lol, on va bien se marrer si c’est à chaque fois comme ça.

Alors je sais que quatre gros mois d’essai ce n’est rien mais je ne peux pas m’empêcher de me dire que Dame Nature et moi n’allons pas en rester là. Je suis pessimiste malgré moi et j’ai très peur de retomber dans l’attente obsessive d’une grossesse comme je l’avais fait pour le Renardeau.

Bref, je suis allée voir mon ostéo aujourd’hui, selon lui je manque d’énergie et c’est de cette énergie dont j’aurais besoin pour avoir une accroche. Soit.

En attendant me voilà repartie pour une cure de petites gélules, quoi que ça vaille. Et effectivement je me sens tout le temps crevée donc ça ne peut pas me faire de mal.

Voilà, je sais bien que mes soucis sont de la gnognote comparés aux épreuves que vous avez toutes du traverser, mais pour être honnête j’ai besoin de les écrire et de les partager avec vous pour « exorciser un peu tout ça ». J’espère donc de tout coeur que je ne vous blesserai pas <3.

La douce attente

J’ai hésité à écrire cet article, beaucoup… je n’ai pas envie de vous heurter, vous qui attendez le train ou qui l’avez pris après tant d’épreuves . Et puis finalement je me suis dit que peut-être certain(e)s d’entre vous s’étaient attaché(e)s à mon histoire comme moi à la vôtre et à vous…

Alors voici quelques nouvelles!

Le Renard et moi avons donc repris les essais début janvier. Sans grande surprise, J1 a pointé le bout de son nez à chaque fois, et à chaque fois j’ai eu un pincement au coeur, un élan de morosité qui a duré une journée puis s’en est allé.

Je ne pensais vraiment pas ressentir ça mais je trouve l’attente moins difficile avec le Renardeau. Certainement car j’ai eu la chance de ne finalement pas être passée par la PMA et que pour l’instant je m’accroche à l’espoir de passer à nouveau à travers les mailles du filet.

Peut-être aussi parce que je me dis que quoi qu’il arrive, le Renardeau est là, plein de vie, la plus belle réussite de la Tanière.

Malgré tout j’ai quelques petites inquiétudes dans un coin de la tête… Mon cycle a changé depuis la grossesse et je crains d’avoir des ovulations toutes pourrites. Bref, de toutes les façons nous ne ferons rien avant la fin de l’année, donc j’y pense et puis j’oublie.

Et puis j’ai déjà largement de quoi m’occuper l’esprit entre la recherche de boulot à temps partiel, la mise en place tout doucement de mon projet de boîte (d’où la recherche d’un job en temps partiel pour me laisser du temps), la recherche d’une maison et puis la vie quotidienne tout simplement!

Voilà, la vie continue et plutôt bien, advienne que pourra!