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Les jours d’après (avec du love dedans)

Passés l’hystéro et le soulagement de son résultat, je me suis rapidement mise à gamberger sur la suite des évènements, à savoir le spermocytogramme que Monsieur Renard doit à nouveau passer. Le premier n’avait pas été terrible, mais dans les normes. Il avait quand même révélé un diagnostic pré-IMSI réservé et un taux de fragmentation pas top. J’ai lu que toutes ces données fluctuent souvent mais je crains un bilan encore pire que le premier… A côté de ça, je me rassure en me disant que si j’ai déjà été enceinte c’est que ça ne doit pas être si catastrophique que ça! Bref, seul le second verdict nous permettra d’être fixés.

Quoi qu’il en soit, je commence à me convaincre que nous n’aurons pas d’autre choix que de passer à la PMA. Mais curieusement, je continue tout de même à croire à une grossesse naturelle et j’ai à nouveau beaucoup d’espoir pour ce cycle. Certainement la faute aux forums de mârde qui parlent de grossesses post-hystéro et m’ont bien chauffé le neurone du psychotage, même si je sais que c’est assez rare. Au-delà de ça, il FAUT que ça marche : février est notre dernière chance d’avoir un bébé né en 2014, car Madame Renard se fait opérer du genou fin mars et devra certainement faire une pause « conception » avant l’opération. Sans parler du fait que cette intervention la fait bien flipper et qu’être enceinte là, maintenant, serait l’occas’ rêvée pour tout annuler et reporter à plus tard. C’est con oui, mais on se ne refait pas…

Je vous rassure, cet optimisme n’entâche en rien mon fatalisme habituel. Bien sûr on met toutes les chances de notre côté, et heureusement que Billings est là car ma période fertile a commencé deux jours en avance (après fouillage intensif sur Doctimerde et autres, plusieurs filles disent avoir eu une ovulation avancée juste après l’hystéro, le Doc me soutient que ça n’a rien à voir, mouais…), mais j’ai comme l’impression que toute cette « pression » va nous porter la poisse. Vous l’avez compris, encore un cycle qui s’annonce sympa!

Mais parce qu’il n’y a pas que la galère de la procréation dans la vie de Madame Renard, cette fin de semaine a été délicieuse et lui a permis d’oublier un peu tout ça. En temps normal, Monsieur Renard et moi ne fêtons jamais la Saint Valentin, mais c’est par hasard que nous avons fêté notre première année de mariage (avec plusieurs mois de retard) et nos six ans d’amûûûûûr ce week-end: une réussite! Tout a commencé vendredi soir quand Monsieur Renard m’a dit qu’il m’aimait plus que tout et que j’étais la femme de sa vie, je sais qu’il pèse chacun de ses mots et cette phrase m’a émue aux larmes. Quand il a sorti un petit cadeau, mon coeur a fait un bond. Ce cadeau si joli, plein de tendresse et de sens, je le porte désormais à mon cou, fière de mon homme, de notre couple.

Samedi, nous sommes partis dans un joli hôtel pas loin de chez nous, une bulle de luxe, calme et volupté dont nous avions bien besoin. J’ai eu l’impression de revivre le jour de sa demande en mariage, avant tout cette m****, et qu’est-ce que ça nous a fait du bien! Cette parenthèse enchantée m’a rappelé à quel point j’aime mon Renard, avec ses qualités et ses défauts, ce tout qui fait de lui l’homme de ma vie, comme une évidence. Et même si l’avenir me fait souvent peur, je sais que tant que nous sommes ensemble, je tiendrai bon, pour lui, pour nous.

Voilà, ce doux week-end est terminé et le quotidien reprend ses droits, le psychotage aussi. Mais heureusement, ce cycle sera un peu plus court que prévu et avec tout l’espoir que j’y mets, autant abréger mes souffrances rapidement!

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J1

Et voilà, à la surprise générale je suis en J1 depuis ce matin. Comme j’avais vu le coup venir hier ça va plutôt bien, alors on prend les mêmes et on recommence…  Comme à chaque fois je me demande quand ça va enfin marcher, j’ai l’impression que le bonheur d’être un jour maman s’éloigne toujours un peu plus. Mais comme à chaque fois, je sais que la motivation va vite revenir. Ce qui me fait peur c’est que la possibilité d’une naissance en 2014 devient de moins en moins probable, mais bon c’est la vie…

J’ai comme prévu appelé la clinique pour caler l’hystérographie, rendez-vous mardi prochain pour cette partie de plaisir. Autant te dire chère PMette que je croise tous les doigts pour que tout soit nickel et que je ne souffre pas trop le martyr.

J’ai aussi appelé Super Ostéo pour lui dire que l’huile d’onagre a fait effet sur ce cycle, je continue donc le traitement et on se rappelle le mois prochain si ça n’a pas marché pour prévoir une consultation. Monsieur Renard a aussi gagné son ticket d’entrée dans le fabuleux monde de l’homéopathie, il va commencer un traitement de Tribulus pour lui doper le zozo.

En attendant on essaie de voir le bon côté des choses. Nous allons fêter nos un an de mariage trèèèès en retard dans 15 jours, dans un super hôtel, au moins je pourrai profiter de la bouteille de champagne offerte. Et puis ce J1 est aussi l’occasion d’user un peu plus la coupe menstruelle dont j’ai fait l’acquisition le mois dernier.

Alors je te rassure, quand on m’a parlé de coupe menstruelle il y a quelques années j’étais plutôt en mode « jamais de la vie, c’est dégueu » et au fil du temps je me suis rendue compte que ça avait beaucoup d’avantage : plus rentable, plus écologique et plus respectueux du corps que les tampons qui sont baignés dans les produits chimiques pour être blanchis et ont tendance à accentuer les douleurs menstruelles. En plus, on ne la « vide » que toutes les 12h, super pratique. Autant dire que je suis désormais une utilisatrice convaincue, et sans vouloir faire de la pub, si ça t’intéresse, le site http://www.easycup.fr/choisir_coupe_menstruelle.php propose un questionnaire pour trouver la coupe la plus adaptée à chaque cas. Quitte à avoir ses règles, autant être bien équipée!

Sur ce, je m’en vais chercher de l’espoir au fond d’un tiroir. À plus!

Ça ne va pas mieux, hein!

La dernière fois je vous parlais de mon vague à l’âme, et je tiens d’ailleurs à vous remercier toutes pour vos gentils messages de soutien et d’encouragement. Depuis, ça va mieux, ouf!

On a tout de même atteint une phase critique il y a deux jours, alors que je subissais des douleurs au ventre qui sont devenues assez fortes, surtout du côté droit. J’ai cru au pire, je me voyais déjà avec une foultitude de kystes et un ovaire explosé! La soirée n’a pas été très gaie pour tout vous avouer, il y a eu des pleurs et pas mal de désespoir… Puis je me suis décidée à appeler Super Osteo, en le soupçonnant de m’avoir tout foutu en l’air.

Et grand bien m’en a pris, en lui parlant de ces douleurs d’ovulation, il a au contraire été plutôt enthousiaste, pour lui c’est signe d’une ovulation franche, avec un bel ovule à maturité… Joie! On passera sous silence le fait qu’il doit me prendre pour une folle hystérique, le principal étant que je sois rassurée.

Me voilà donc toute requinquée, je n’ai pas été aussi confiante depuis longtemps! C’est assez triste quelque part, j’y crois comme à mes premiers cycles, je suis persuadée que ça va marcher et je risque de me prendre une grosse claque dans la face. Il me reste encore 12 jours à patienter, ça va être intéressant…

Mais j´ai tout de même suivi vos bons conseils et appelé la clinique PMA pour prévoir une hystéro après mes prochaines règles. En espérant très fort qu´elles n’arrivent jamais 🙂

Humeurs quotidiennes

Je vous préviens, ça ne va pas être un post très rigolo… J’en suis à la moitié du premier cycle de 2014 et pour la première fois depuis longtemps je suis hyper pessimiste, l’espoir s’est fait la malle. Il semblerait que DNLP ait gagné, du moins dans mon subconscient. Explications: depuis plusieurs nuits, je me réveille à l’aube, en sursaut, avec la désagréable certitude que je ne serai plus jamais enceinte, que Monsieur Renard et moi n’aurons jamais de petit(s) renardeau(x). Super pour commencer la journée non?!

Je me traine du coup une mélancolie persistante depuis plusieurs jours et je n’arrive pas à la combattre… Ces idées noires en entraînant d’autres, je pense de plus à plus à la possibilité d’être atteinte d’endométriose, et ça me fait vraiment peur. J’ai connu des règles très douloureuses étant plus jeune, puis moins maintenant (je suis dérangée quelques heures avant puis le premier jour mais c’est tout) et j’ai toujours eu des troubles digestifs, surtout en début de cycle.

Alors je sais que ça peut très bien ne pas du tout être lié à de l’endométriose, mais je m’interroge quand même… Surtout parce que je me dis que la seule explication à cette longue attente est forcément l’existence d’un problème de fertilité. À ce stade, la seule façon d’être fixée serait de me décider à enfin passer cette satanée hystéro que l’on m’a prescrite fin octobre, mais je n’arrive pas à m’y résoudre.

Me voilà donc le cul entre deux chaises, tiraillée entre la peur de ne jamais y arriver et celle d’apprendre une mauvaise nouvelle. J’espère quand même que le moral va revenir parce que ça devient pesant, pour moi comme pour Monsieur Renard, et que quelque part ça ne sert à rien de m’infliger ça en dehors des merveilleux J1.

Sans parler de la culpabilité de me laisser abattre comme ça quand vous toutes restez fortes envers et contre tout, malgré des protocoles lourds et l’attente, année après année… Alors c’est promis, je vous reviens en pleine forme pour un prochain post plein de pouet pouet et de tsoin tsoin tsoin!

Du brouillard dans ma tête…

Presque dix jours depuis ce premier rendez-vous en PMA, et à peu près autant de temps pour savoir quoi en penser…

Petite mise en situation. Monsieur Renard et moi arrivons donc à la clinique le 6 novembre dernier, entourés de femmes enceintes et de couples qui peut-être en sont au même stade que nous. L’attente est longue, tout le monde se regarde dans la salle d’attente. Cette jeune femme avec son carnet de grossesse mais sans ventre arrondi, combien de temps a-t-elle du attendre pour en être là, par quoi a-t-elle du passer?

L’assistante du médecin qui annonce à une patiente au téléphone que son test post-fiv est positif mais « que vu ce qu’il s’est passé la dernière fois, je comprends que vous ne vous réjouissiez pas tout de suite », est-ce qu’un jour ce sera moi à l’autre bout du fil?

Le rendez-vous commence enfin, le doc nous pose des questions sur notre parcours, nos antécédents et j’en passe. Je fume, on boit, il va falloir sérieusement se calmer sur tout ça. Mon bilan est presque complet, manque une analyse de sang, un comptage des follicules ovariens et une hystérographie pour vérifier la perméabilité des trompes. Très bien, je ferai tout ça.

Monsieur Renard montre les résultats de ses analyses et là, surprise, il serait dans les normes car apparemment, depuis 2010 et selon l’OMS, il est « normal » d’avoir seulement 6% de spermatozoïdes de forme typique (comprenez sans malformation). Petit aparté, dans les années 80, la norme était de 30%…

Bref, le doc demande à Monsieur Renard de faire de nouvelles analyses et nous nous reverrons mi-décembre pour faire le point avec toutes ces nouvelles données. Le doc conclut l’entretien par un « mais d’ici là vous serez enceinte », mon pauvre ami, si tu savais combien de fois on me l’a dit!

Nous sortons de là requinqués, ça ne sera peut-être pas si difficile que ça après tout! Les jours qui suivent, j’enchaîne les examens, prise de sang et comptage des follicules. A priori tout va bien, je n’ai pas d’ovaires polykystiques (trop nombreux follicules sur les ovaires qui peuvent bloquer l’ovulation, OPK). Ne reste « plus que » l’hystérographie…

A ce stade, on ne sait pas ce qui nous attend et de toutes les façons nous avons rendez-vous avec un autre médecin.

Une semaine plus tard, soit hier, autre clinique, autre médecin. Celui qui avait effectué le curetage lors de ma fausse couche il y a bientôt un an. Son diagnostic concernant Monsieur Renard est le même, il est « dans les normes », sauf que selon lui je serai à la limite du syndrome OPK, dur… Il propose d’envisager des inséminations artificielles avec sperme du conjoint (IAC) au printemps 2014, mais en attendant il suggère un monitoring de mes cycles, ce qui nous permettra de savoir exactement quand j’ovule pour mieux « cibler ». Si ça ne marche pas, nous passerions aux stimulations ovariennes sans IAC avant de passer aux IAC. En attendant, il veut vérifier la qualité de mon ovulation et celle de ma glaire (miam), rendez-vous au prochain cycle.

Je sors de là chamboulée, la PMA devient de plus en plus réaliste pour nous, et pour moi c’est un échec. Plus tard dans la journée, je m’effondre, pas envie de passer ma vie à l’hôpital, pas envie de ces piqûres pleines d’hormones de synthèse… Je dis à Monsieur Renard que je ne veux pas de tout ça et lui m’écoute, me dit qu’il respectera mon choix quel qu’il soit.

Avoir un enfant n’est pas sensé être une maladie, alors peut-être laisserons-nous la nature faire son travail, peu importe le temps que ça prendra et l’issue que tout cela aura. Après tout nos bilans sont « normaux », alors pourquoi pas?

En attendant, j’ai annulé l’hystéro, pour nous laisser le temps de réfléchir à tout ça. La suite au prochain cycle…