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Le début du chemin

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(c) Madame Renard. Tous droits réservés

Comme promis, voici (enfin!) les détails de l’affaire, et je vous préviens, ça va être long…

Mardi, jour du dernier article avant celui de la bonne nouvelle… La nuit du mardi au mercredi, je me suis réveillée en pleine nuit, en sueur et avec des douleurs de règles très fortes. Je me suis levée, j’ai attendu que ça passe et me suis recouchée avec vaniuche en option.

Mercredi matin, rien. C’est la première fois de TOUS mes cycles que le débarquement n’a pas lieu après de pareilles douleurs. La journée passe, je fais des petits check-up réguliers au pipi room mais rien.

Jeudi arrive et je ne contrôle plus rien! Je suis complètement obnubilée par l’arrivée potentielle du J1, je passe ma vie à faire des AR aux toilettes et le Renard sursaute à chaque texto que je lui envoie par peur qu’il annonce le pire. Parenthèse glamour bonjour : je me suis même mise au tatouillage de col, vu que je n’ai rien constaté de différent par rapport aux cycles d’avant à la même période, je pense qu’on peut parler d’une réussite!

Bref, heureusement il fait beau, je retrouve des copines pour un déjeuner au soleil, puis une autre amie (qui couve depuis 5 mois) pour un café, mais je suis absente, je ne pense qu’à ça. Retour à la maison et je me mets en mode ménage à fond. On reçoit la famille du Renard ce we, il faut que ça brille!

Sauf qu’au bout de 2h de briquage, astiquage, aspirage (ouais ok ça n’existe pas) je suis épuisée et mon ventre me fait mal, ça me tire comme jamais. Monsieur Renard rentre du boulot et me trouve au bout du rouleau, a le supplier de finir à ma place. Et là, ça fait tilt…. la dernière fois que ça m’a fait ça, j’étais enceinte.

Après concertation avec le Renard, je décide de faire un test, il doit être genre 18h mais j’en ai marre d’attendre et de me taper ces douleurs sans savoir à quoi m’en tenir. Lui rentre dans la salle de bain une fois le test fait et posé, et très vite, une deuxième ombre rose apparaît puis devient plus nette. En même temps on a passé 5 min penchés sur le test, sans bouger, on ne pouvait pas passer à côté!

Joie, on se saute dans les bras, on se dit que ça y est, enfin. Mais ça s’essouffle vite, on sait que ce n’est que le début du chemin, qu’il reste beaucoup d’étapes à franchir. Lui préfère que je fasse un second test le lendemain matin. Je file donc à la pharmacie et la pharmacienne se moque gentiment de moi : « un test positif le soir, même si la barre n’est pas aussi foncée que le contrôle, c’est archi-positif Madame! ». On a malgré tout passé la soirée sur un petit nuage.

J’ai évidemment à peine dormi et vendredi matin aux aurores, le deuxième test est positif, comme le premier, sans plus. Ça nous inquiète un peu et je file au labo. La suite vous la connaissez, taux à 325, appels divers et variés à la clinique pour caler les échos et premiers rendez-vous, puis à la généraliste pour la deuxième prise de sang.

Hier matin je suis donc retournée au labo pour un deuxième dosage et une analyse sanguine plus complète. Je vous passe le stress de l’attente, les résultats sont tombés à 16h30 alors que le prélèvement avait eu lieu à 7h30, j’en ai presque fait une crise cardiaque. Verdict: j’ai apparemment une petite infection que mon corps est en train de combattre, soi-disant rien de grave, MAIS SURTOUT mon taux est passé à 858. Tout va bien donc, pourvu que ça dure. En attendant, les nausées, les douleurs au ventre et à la poitrine, tout ça a disparu depuis que je sais que je suis « enceinte », flippant mais tant pis…

L’opération du genou est maintenant annulée, les divers médecins prévenus (et Super Ostéo chaleureusement remercié), prochain verdict le 31 mars avec l’écho précoce.

Voilà, je mesure déjà la chance que j’ai de ne finalement pas avoir eu besoin de passer par la case PMA, s’en est presque scandaleux. Je sais que rien n’est gagné, je ne me sens d’ailleurs pas du tout enceinte et je ne me projette pas , mais je pense à vous toutes, mes amies, vous qui me soutenez depuis plusieurs mois maintenant et j’espère de tout cœur qu’on sera de plus en plus nombreuses à monter dans le train. Merci d’être là ❤

Du brouillard dans ma tête…

Presque dix jours depuis ce premier rendez-vous en PMA, et à peu près autant de temps pour savoir quoi en penser…

Petite mise en situation. Monsieur Renard et moi arrivons donc à la clinique le 6 novembre dernier, entourés de femmes enceintes et de couples qui peut-être en sont au même stade que nous. L’attente est longue, tout le monde se regarde dans la salle d’attente. Cette jeune femme avec son carnet de grossesse mais sans ventre arrondi, combien de temps a-t-elle du attendre pour en être là, par quoi a-t-elle du passer?

L’assistante du médecin qui annonce à une patiente au téléphone que son test post-fiv est positif mais « que vu ce qu’il s’est passé la dernière fois, je comprends que vous ne vous réjouissiez pas tout de suite », est-ce qu’un jour ce sera moi à l’autre bout du fil?

Le rendez-vous commence enfin, le doc nous pose des questions sur notre parcours, nos antécédents et j’en passe. Je fume, on boit, il va falloir sérieusement se calmer sur tout ça. Mon bilan est presque complet, manque une analyse de sang, un comptage des follicules ovariens et une hystérographie pour vérifier la perméabilité des trompes. Très bien, je ferai tout ça.

Monsieur Renard montre les résultats de ses analyses et là, surprise, il serait dans les normes car apparemment, depuis 2010 et selon l’OMS, il est « normal » d’avoir seulement 6% de spermatozoïdes de forme typique (comprenez sans malformation). Petit aparté, dans les années 80, la norme était de 30%…

Bref, le doc demande à Monsieur Renard de faire de nouvelles analyses et nous nous reverrons mi-décembre pour faire le point avec toutes ces nouvelles données. Le doc conclut l’entretien par un « mais d’ici là vous serez enceinte », mon pauvre ami, si tu savais combien de fois on me l’a dit!

Nous sortons de là requinqués, ça ne sera peut-être pas si difficile que ça après tout! Les jours qui suivent, j’enchaîne les examens, prise de sang et comptage des follicules. A priori tout va bien, je n’ai pas d’ovaires polykystiques (trop nombreux follicules sur les ovaires qui peuvent bloquer l’ovulation, OPK). Ne reste « plus que » l’hystérographie…

A ce stade, on ne sait pas ce qui nous attend et de toutes les façons nous avons rendez-vous avec un autre médecin.

Une semaine plus tard, soit hier, autre clinique, autre médecin. Celui qui avait effectué le curetage lors de ma fausse couche il y a bientôt un an. Son diagnostic concernant Monsieur Renard est le même, il est « dans les normes », sauf que selon lui je serai à la limite du syndrome OPK, dur… Il propose d’envisager des inséminations artificielles avec sperme du conjoint (IAC) au printemps 2014, mais en attendant il suggère un monitoring de mes cycles, ce qui nous permettra de savoir exactement quand j’ovule pour mieux « cibler ». Si ça ne marche pas, nous passerions aux stimulations ovariennes sans IAC avant de passer aux IAC. En attendant, il veut vérifier la qualité de mon ovulation et celle de ma glaire (miam), rendez-vous au prochain cycle.

Je sors de là chamboulée, la PMA devient de plus en plus réaliste pour nous, et pour moi c’est un échec. Plus tard dans la journée, je m’effondre, pas envie de passer ma vie à l’hôpital, pas envie de ces piqûres pleines d’hormones de synthèse… Je dis à Monsieur Renard que je ne veux pas de tout ça et lui m’écoute, me dit qu’il respectera mon choix quel qu’il soit.

Avoir un enfant n’est pas sensé être une maladie, alors peut-être laisserons-nous la nature faire son travail, peu importe le temps que ça prendra et l’issue que tout cela aura. Après tout nos bilans sont « normaux », alors pourquoi pas?

En attendant, j’ai annulé l’hystéro, pour nous laisser le temps de réfléchir à tout ça. La suite au prochain cycle…